L’histoire des colonies françaises au début du XXe siècle

Que la plupart des grandes puissances mondiales soient en Europe n’est pas anodin. Ce continent fut le premier à avoir connu les retombées positives de la révolution industrielle. Fort donc de sa puissance technique, il a entrepris en 1850 d’étendre sa suprématie au monde entier. Poussé aussi par l’explosion de sa démographie, il s’est lancé à la conquête de territoires étrangers. La France fait partie des premiers pays qui ont résolument pris le chemin de ce système de colonisation. Que pouvons-nous retenir de l’histoire des colonies françaises au début du XXe siècle ?

L’essentiel à savoir sur les colonies françaises

Une colonie désigne avant tout une population ou un ensemble de citoyens d’une même nation qui pour diverses raisons est allé loin de son origine. Quelle que soit la raison de cet exode, son but est la recherche de conditions favorables à la prospérité. Ces citoyens ne sont donc pas en exil. Bien au contraire, ils gardent des liens très étroits et même privilégiés avec la métropole.

Ainsi, par colonie française on entend donc un ensemble de citoyens français vivant loin de leur pays d’origine. Mais dans le cas d’espèce, ces citoyens ne sont pas que des ressortissants français. Le but de la colonisation étant essentiellement impérial, les territoires conquis sont pour ainsi dire acquis. Ils deviennent des territoires français au même titre que les populations autochtones. Nous vous proposons ici un résumé de l’histoire des colonies françaises.

Les colonies françaises au début du XXe siècle

La France est la deuxième puissance coloniale derrière la Grande-Bretagne. De 1534 à 1962, l’empire colonial français a connu un développement discontinu et parfois controversé.

Une vue panoramique sur l’évolution de la gestion des territoires français de l’étranger laisse distinguer deux grandes périodes.

La première va du XVIe au XVIIIe siècle. Avec une superficie de 8 013 624 km2, elle a connu son apogée du début des années 60 à la fin des années 80 du XVIIIe siècle. Précisons que la colonisation impériale ayant une finalité essentiellement économique, cet essor des empires français est essentiellement dû aux exportations de sucre et de café des territoires antillais. À cette époque, la colonisation française se limitait aux territoires d’Amérique du Nord, aux îles antillaises et à quelques territoires indiens.

Il aura fallu la seconde période de l’essor du colonialisme français pour que la France se tourne vers les territoires d’Afrique. De la deuxième moitié du XIXe au début du XXe siècle alors, l’empire colonial français s’est fortement étendu. La France fut alors présente sur tous les continents. En ce moment-là, la superficie de la France s’étendait à plus de 13 000 000 de km2 la métropole y compris. Ensuite vient la phase de décolonisation, celle-ci est particulièrement bien expliquée dans les ouvrages de Martin Mourre.

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les colonies étaient dirigées par la métropole au moyen un mode de gestion absolument autoritaire. La métropole avait deux modes de gestion : l’assimilation ou l’association. Deux sujets clés de l’histoire des colonies françaises.

  • Dans le premier cas, les ordres venaient directement de la métropole et devaient être intégralement appliqués. Paris était alors le centre de commandement de ce vaste territoire qu’était devenue la France.
  • D’un autre côté, l’association consistait dans une adaptation de la civilisation française aux réalités socioculturelles de chaque territoire.
  • Dans tous les cas, les citoyens natifs des colonies ne pouvaient avoir les mêmes prérogatives que le citoyen français. Les premiers étaient en effet soumis, au régime d’indigénat qui fixait les devoirs et les droits de l’indigène.

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